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Libération

Nucléaire iranien : l’AIEA cherche toujours sa voix

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Réunion . Le renforcement des sanctions contre Téhéran sera au cœur des discussions, cette semaine, à Vienne.
publié le 10 septembre 2012 à 20h56

Face à la volonté iranienne de se doter de la bombe atomique, le processus diplomatique arrive à son terme. L'épée de Damoclès d'une intervention militaire israélienne au-dessus de sa tête, Barack Obama cherche à préserver l'unité internationale. A moins de deux mois de l'élection présidentielle américaine, il a multiplié ces derniers jours les appels du pied en direction du Kremlin, souhaitant l'adoption d'une énième résolution épinglant l'Iran pour son absence totale de coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), basée à Vienne, en Autriche. Mais Vladimir Poutine estime toujours qu'il n'y a pas lieu d'accentuer la pression sur l'Iran. Et les Occidentaux craignent d'afficher les divisions des grandes puissances à l'occasion du conseil des gouverneurs de l'agence, réuni toute cette semaine. Selon l'ambassadeur d'un grand pays européen, «l'agence a fourni depuis janvier un travail énorme et l'Iran n'a rien fait». Ne pas condamner le régime serait donc «une preuve d'inconséquence et un feu vert à des frappes israéliennes».

Ferveur. Sanctions économiques, assassinats ciblés de scientifiques, lancement de virus informatiques : rien ne semble ralentir la marche forcée de Téhéran vers l'atome. Dimanche, les Européens ont appelé à un renforcement des sanctions économiques, déjà sans précédent, contre l'Iran. Berlin multiplie les attentions à l'égard de Tel-Aviv avec une ferveur diplomatique inédite. Israël et les Etats-Un