Menu
Libération

Le Japon pourrait annoncer sa sortie du nucléaire

Article réservé aux abonnés
Selon un quotidien nippon, le Premier ministre s'apprête à annoncer un plan d'arrêt de l'atome à l'horizon 2030.
Manifestation contre le nucléaire devant la résidence du Premier ministre japonais, à Tokyo, le 22 août 2012. (Photo Yuriko Nakao. Reuters)
par
publié le 12 septembre 2012 à 7h41

Le gouvernement japonais va annoncer sous peu l'abandon de l'énergie nucléaire d'ici aux années 2030, dix-huit mois après l'accident de Fukushima, affirme mercredi un quotidien japonais. Le Premier ministre, Yoshihiko Noda, pourrait prendre cette décision dès ce week-end, lors d'une réunion portant sur le nouveau plan énergétique à établir pour tirer les conséquences de la catastrophe, a précisé le Mainichi Shimbun, qui cite des sources au sein du gouvernement.

Si le Japon opte pour la sortie du nucléaire, il rejoindrait les rangs des pays ayant opté pour cette stratégie après Fukushima : l’Allemagne a décidé de fermer ses 17 réacteurs d’ici à 2022 et la Suisse compte éliminer progressivement ses cinq tranches d’ici à 2034. Bien que la décision japonaise vise un horizon plus lointain que le plan allemand, son ampleur serait supérieure car l’archipel comptait pas moins de 54 réacteurs avant l’accident débuté le 11 mars 2011 (50 unités aujourd’hui).

Seulement deux tranches sont toutefois actuellement en opération. Les autres sont arrêtées, soit à cause d’un séisme soit en raison des mesures de sécurité supplémentaires exigées par les autorités après Fukushima. Les compagnies d'électricité réclament à cor et à cris de pouvoir redémarrer des réacteurs arrêtés, car elles doivent actuellement faire tourner leurs centrales thermiques à plein régime pour compenser le manque énergétique, et donc doivent importer massivement des hydrocarbures. Les autorités n’ont pour l’instant