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Libération
Récit

Benghazi : la double piste intégriste

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Al-Qaeda est soupçonnée d’être à l’origine de l’attaque du consulat américain en Libye et des extrémistes chrétiens derrière le film qui a mis le feu aux poudres.
Une des pièces du consulat américain à Benghazi, le 13 septembre 2012. (Photo Gianluigi Guercia. AFP)
publié le 13 septembre 2012 à 21h46

L'assaut était de «type militaire» et «bien préparé», expliquent les officiels américains chargés de reconstituer comment l'ambassadeur des Etats-Unis et trois autres agents ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi au consulat de Benghazi, en Libye. Depuis l'après-midi, une petite foule de manifestants s'était massée devant le bâtiment pour protester contre un film américain injuriant l'islam. Vers 22 heures, des militants d'une toute autre trempe, armés de lance-roquettes et de grenades, se sont mêlés à la foule pour attaquer et incendier la représentation américaine. Les combats avec les gardes du consulat ont duré plus de quatre heures avant que les autorités ne réussissent à reprendre le contrôle du bâtiment, en partie brûlé. L'ambassadeur américain en Libye, Christopher Stevens, qui était en visite pour quelques jours à Benghazi, est mort asphyxié par les fumées de l'incendie, indiquent les premiers éléments de l'enquête.

«résurgence». L'attaque s'étant déroulée un 11 septembre, quelques jours après un appel à des représailles après la mort d'un des dirigeants d'Al-Qaeda, une des premières pistes évoquées aux Etats-Unis est celle de ce réseau terroriste international. La semaine dernière, le leader actuel de l'organisation, Ayman al-Zawahiri, avait appelé à venger la mort de son numéro 2, le libyen Abou Yahya al-Libi, tué par un drone américain en juin au Pakistan. «Il est trop tôt pour dire si c'est l'œuvre d'Al-Qaeda. Il y a