25 000 enseignants en grève, 400 000 élèves livrés à eux-mêmes et des églises obligées d'assurer une garde d'urgence : c'est une première depuis 25 ans pour la ville de Chicago ! Répondant lundi à l'appel du syndicat des enseignants de la ville, les professeurs se sont massivement mobilisés pour une grève qui dure déjà depuis trois jours.
En pleine campagne présidentielle, Barack Obama se serait certainement bien passé de ce bras de fer. Surtout dans «sa» ville de Chicago. Surtout lorsque ce conflit implique son ancien chef de cabinet à la maison blanche et maire de la ville, Rahm Emanuel. Et enfin, surtout lorsque le syndicat des enseignants est un allié stratégique du Parti démocrate pour la présidentielle à venir.
Que s’est-il passé?
À l'origine du conflit, il y a une décision prise en 2011 par le maire de la ville, Rahm Emanuel, de rallonger l'année scolaire de 10 jours. Aux Etats-Unis, le système scolaire primaire et secondaire public (de la primaire au lycée) est géré par les municipalités. Face à cette décision, le puissant syndicat des enseignants de la ville (le Chicago Teachers Union, CTU) demande une augmentation de 30% des salaires pour compenser ces heures d'enseignements supplémentaires. Une demande qui ne sera pas honorée.
Au cours des mois qui suivent, d'autres points de tensions entre l'administration municipale et le syndicat