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Libération

La Chine secouée par une nouvelle déferlante antijaponaise

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publié le 13 septembre 2012 à 21h56

Dans les rues de la capitale chinoise, il n'est plus rare de tomber sur des slogans antijaponais inscrits spontanément sur des vitres ou des palissades. Le plus courant reste : «A bas les nains nippons.» Et certains chauffeurs de taxi affirment refuser systématiquement de prendre des clients japonais. Il est vrai que, soixante-sept ans après la fin des hostilités entre la Chine et le Japon, l'animosité à l'égard du pays du Soleil-Levant continue d'être scrupuleusement entretenue par Pékin.

En Chine, l'anniversaire de l'invasion japonaise de 1931 est commémoré sous l'appellation «Jour de l'humiliation nationale». Il arrive souvent que les chaînes de télévision chinoises diffusent simultanément au moins un, et parfois trois films de la «guerre antijaponaise» (1931-1945). Les soldats japonais y sont dépeints sous des traits vils, et débordant de cruauté. Ces caricatures filmiques alimentent une haine très décomplexée à l'égard du Japon au sein de la population chinoise.

Hier, sur la Toile, des internautes se sont demandés pourquoi la Chine n'utiliserait pas sa bombe atomique pour vitrifier l'archipel. Il faut dire que les relations entre Tokyo et Pékin sont, depuis plusieurs semaines, très tendues à propos des îlots Senkaku (Diaoyu en chinois), revendiqués par les deux pays. Le gouvernement japonais, qui administre ces minuscules territoires situés à 300 km à l'est de Taiwan, les a cette semaine achetés à ses propriétaires privés nippons. Objectif : empêcher les