Le dernier carré de militants, palestiniens ou propalestiniens, campait toujours hier matin devant l'entrée de l'hôpital militaire de Clamart (Hauts-de-Seine). Une poignée de fidèles, les mêmes depuis des jours, qui ne pouvait se décider à partir, malgré le crachin glacé du petit matin, malgré, surtout, l'annonce officielle de la mort de Yasser Arafat. Daher, la quarantaine, désespérait: «J'ai peur que l'espoir du peuple palestinien ne s'éteigne avec lui.»
Comme pour lui donner raison, la pluie effaçait déjà les messages de soutien au raïs palestinien griffonnés sur de petits bouts de papier. Les fleurs aussi commençaient à faner devant les grilles de l'hôpital Percy. Que savaient les médecins militaires français quand a atterri, sur le toit d'un bâtiment de l'hôpital, le 29 octobre, un hélicoptère transportant le président de l'Autorité palestinienne? A priori, rien. Aucun «toubib» français n'avait été appelé à le soigner au cours des derniers mois. «Yasser Arafat a été pris en charge… Les médecins font tous les examens nécessaires pour établir un vrai diagnostic», indique, ce jour-là, Leïla Chahid, lors d'un tout premier point presse devant l'hôpital où se pressent tous les médias du monde. «On ne saura pas grand-chose avant la fin des examens, ce qui peut prendre plusieurs jours», ajoute la représentante de la Palestine en France, qui évoque «une grippe intestinale».
Les autorités françaises ont privilégié sécurité et discrétion au détrim