Le tribunal de Phnom Penh chargé de juger les Khmers rouges a libéré dimanche l’ancienne «première dame» du régime (1975-79), Ieng Thirith, trop folle pour assumer un procès et qui ne répondra donc jamais des crimes dont elle est accusée.
Ieng Thirith, 80 ans, qui en 2009 avait promis à ses juges le «septième cercle de l’enfer» et dont la défense avait indiqué ne plus pouvoir prendre d’ordre auprès d’elle, était poursuivie pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
Souffrant probablement de la maladie d’Alzheimer, «l’accusée Ieng Thirith a été libérée sous certaines conditions» réclamées par l’accusation, a déclaré à l’AFP Neth Pheaktra, un porte-parole du tribunal parrainé par l’ONU.
«Ses enfants sont venus la chercher» à sa sortie du centre de détention spécialemement construit au sein du tribunal où elle était écrouée depuis 2007, a-t-il ajouté.
L’octogénaire sera en particulier tenue de rester sur le territoire cambodgien et de prévenir la justice de tout changement d’adresse. Elle devrait également se voir interdire toute intervention dans le procès en cours ainsi que toute communication avec la presse.
Une décision définitive sur la nature de ces conditions sera prise ultérieurement, a précisé Neth Pheaktra.
Après le numéro un du régime Pol Pot et le «boucher» Ta Mok, morts respectivement en 1998 et 2006 sans avoir été jugés, l’ex-ministre des Affaires sociales emportera donc dans sa folie ses vérités sur un régime qui, en moins de quatre ans (1975-79), a f