Casquettes blanches - même pour le président, Michel Sleiman -, bouteilles d'eau, drapeaux… Tôt, hier matin, sous un soleil de plomb, une foule de fidèles convergeait vers l'esplanade située sur le front de mer, dans le centre de Beyrouth. Quelque 350 000 personnes, selon les organisateurs, ont assisté à la messe en plein air célébrée par Benoît XVI, point d'orgue de sa visite pastorale et politique de trois jours. «Nous devons montrer qu'il y a des chrétiens au Liban, assurait Marwan, un maronite de 18 ans, avant le début de la cérémonie. Les gens tendent à l'oublier. Je ne pouvais pas rester devant ma télévision, il fallait que je sois là.» Youlios, 28 ans, n'avait pas prévu de faire le déplacement : «Je pensais que cette visite ne serait que politique et que le pape perdait son temps en venant ici, explique-t-il. Mais quand je l'ai vu parler de foi entouré de jeunes et toute cette foule en route pour la messe dès 6 heures du matin… Je me suis dit qu'il se passait quelque chose.» Silence.
«Solutions». A 10 heures, Benoît XVI, 85 ans, l'allure frêle mais le visage serein, est arrivé en papamobile au pied de la vaste estrade en forme de cèdre. Au cours de son homélie, il a appelé les chrétiens de la région à être des «serviteurs de paix et de réconciliation» pour que «tous puissent vivre paisiblement et dans la dignité». Le Saint-Siège avait répété la semaine dernière que le pape ne ferait pas de «gran