Les victoires de l’équipe nationale de football et les mariages dominicaux : ce sont les seuls événements festifs qui restent aux habitants de Bamako, capitale d’un pays coupé en deux depuis six mois, à la suite du putsch du 22 mars. Aujourd’hui, les militaires ont, en théorie, cédé la place à un gouvernement de transition, qu’ils surveillent encore étroitement. Quant au nord du pays, il reste aux mains des groupes islamistes, qui ont profité du coup d’Etat au sud, mais aussi de l’éphémère conquête touareg, pour prendre le contrôle de cet immense territoire. Depuis, c’est le statu quo. En l’absence d’offensive militaire pour reprendre les régions perdues et de négociations officielles avec les islamistes, l’inertie domine dans ce qui reste de l’Etat malien.
Pourtant, le destin du pays se jouera peut-être lors de l’Assemblée générale des Nations unies qui s’ouvre aujourd’hui à New York. Après la requête officielle du président Dioncounda Traoré, l’ONU pourrait, en effet, donner le feu vert pour une intervention militaire sous l’égide de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Quand ? Comment ? Avec qui et, surtout, en dépit de qui ?
Car l'armée malienne, qui détient quatre portefeuilles ministériels dans le gouvernement d'union nationale, s'oppose à l'envoi de troupes de la Cédéao pour reconquérir le nord du pays : le chef de l'ex-junte au pouvoir, Amadou Aya Sanogo, discret ces derniers temps, est ainsi réapparu le 10 septembre à la télévision pour se