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Libération

Etats-Unis : après les printemps arabes, l’automne d’Obama s’assombrit

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Les républicains profitent de la crise pour fustiger la politique étrangère du Président.
publié le 17 septembre 2012 à 22h36

Un «hiver arabe» risque de succéder aux «printemps» de l'an dernier, a déjà mis en garde Mitt Romney, le candidat républicain à la présidentielle américaine. «Cela ressemble à 1979»,a même lancé l'économiste Jeffrey Sachs, faisant déjà, comme quelques autres analystes conservateurs, le parallèle entre les manifestations anti-américaines de ces derniers jours et la dramatique prise d'assaut de l'ambassade américaine à Téhéran cette année-là. A deux mois de la présidentielle, le 6 novembre, les émeutes provoquées par le film l'Innocence des musulmans (ou du moins les quatorze minutes d'extraits diffusées sur Internet) ternissent au plus mauvais moment le bilan de la présidence Obama.

«Naïve». Début septembre, à la convention démocrate de Charlotte, le chef de l'Etat pouvait encore se vanter d'avoir «fait ses preuves» sur la scène internationale, énumérant un à un tous ses succès : la mort d'Oussama ben Laden, le réseau terroriste Al-Qaeda «en voie d'être défait», le retrait d'Irak… La mort, la semaine dernière, de quatre diplomates et agents américains à Benghazi, en Libye, dans une attaque attribuée par certaines sources à des émules d'Al-Qaeda, et les manifestations anti-américaines qui se sont propagées hier jusqu'en Afghanistan ou en Indonésie sont autant de coups contre ce bilan sur lequel Obama comptait s'appuyer.

«La présidence Obama a eu une approche naïve du Proche-Orient, assène Michael Singh, chargé du doss