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Le Floch-Prigent va comparaître au Togo dans la journée

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L'ex-PDG d'Elf a été extradé samedi vers le Togo où il est accusé de complicité d'escroquerie.
L'ancien patron du groupe pétrolier Elf, Le Floch-Prigent, le 20 août 2012 chez lui à Trébeurden, en France. (Photo Fred Tanneau. AFP)
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publié le 17 septembre 2012 à 12h46
(mis à jour le 17 septembre 2012 à 17h31)

Après son transfert controversé de Côte d'Ivoire, l'ex-PDG du géant pétrolier français Elf Loïk Le Floch-Prigent, arrêté la semaine dernière à Abidjan, doit être présenté lundi à un juge togolais, dans le cadre d'une affaire d'escroquerie. «M. Le Floch-Prigent est gardé à la gendarmerie. Je l'ai vu. Il n'a pas subi de mauvais traitements. Il sera présenté devant le juge, mais nous ne savons pas à quelle heure», a déclaré à l'AFP son avocat togolais, Me Rustico Lawson-Bankou.

La justice togolaise soupçonne Loïk Le Floch-Prigent d'être impliqué dans une escroquerie internationale, semblable aux «arnaques à la nigériane» répandues sur internet et portant sur 48 millions de dollars (environ 36,5 millions d'euros).

L'ancien patron d'Elf, arrêté en Côte d'Ivoire vendredi, a été transféré dès samedi vers le Togo et son avocat français, Me Patrick Klugman, a dénoncé le non-respect des règles d'extradition. Un magistrat ivoirien a confirmé qu'il ne s'agissait pas d'une procédure classique d'extradition, mais d'une «procédure de police à police, suivant la convention d'Interpol». L'organisation policière internationale a toutefois affirmé lundi qu'une telle convention n'existait pas, évoquant la possibilité d'un «échange bilatéral».

Pour le spécialiste de l'Afrique Antoine Glaser, il s'agit d'une «affaire d'Etat». «C'est une première. On n'a jamais vu une "extradition" aussi rapide, sans passer par la case judiciaire. C'est le signe qu'ell