Des combats se déroulaient mardi dans des quartiers rebelles d’Alep, selon une journaliste de l’AFP sur place et des habitants de cette métropole du nord de la Syrie, où les blessés affluaient toujours vers les hôpitaux. Au total, 33 personnes dont 25 civils ont été tués mardi à travers le pays selon un bilan provisoire de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Parmi les victimes figurent cinq civils et deux rebelles à Alep où armée et insurgés s'affrontent depuis près de deux mois.
La journaliste de l’AFP a vu un couple et leurs trois enfants arriver dans un hôpital de Chaar, dans l’est d’Alep. Le père a sorti un bébé de la voiture, blessé à la tête, le visage ensanglanté. La mère portant un voile noir tentait de consoler ses deux enfants d’une dizaine d’années qui pleuraient, avant de fondre elle-même en larmes. D’autres civils sont arrivés, le visage blanchi par la poussière des éboulis des maisons. Plusieurs pick-up de rebelles roulant à tombeau ouvert ont déposé de nombreux blessés, dont certains ont attendu sur les marches devant l’hôpital faute de place à l’intérieur.
Un homme montrant l'un des blessés assis par terre s'est écrié : «il a tué dix soldats avant d'être blessé !», avant de le féliciter. A l'intérieur, le sol est couvert de sang, épongé avec du papier, du coton, des serviettes.
Contrôle tout relatif
Les affrontements ont éclaté dans plusieurs quartiers où sont retranchés les rebelles : Boustane al-Kasr (sud-ouest), le secteur proche d’Izaa, Soukkari (sud) et