Il est désormais, en Tunisie,
«l’ennemi public numéro 1»,
titre
[ l'éditorial du Temps de mardi ]
. «Abou Ayadh»
(photo Reuters)
, le chef du mouvement jihadiste Ansar al-Charia (les «partisans de la charia») est recherché par la police, pour être l’un des principaux instigateurs de l’appel à manifester vendredi devant l’ambassade américaine, contre
l’Innocence des musulmans
.
Un rassemblement qui a vite dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre, faisant quatre morts parmi les manifestants et des dizaines de blessés de chaque côté. Les protestataires de la première ligne, jeunes salafistes pour la plupart, avaient réussi à pénétrer dans l'enceinte de l'ambassade, incendié plus de 60 voitures et une annexe, abaissé le drapeau américain pour monter le drapeau du califat, sans parvenir à pénétrer le bâtiment principal. Un fiasco, tout de même, pour la police tunisienne, dont la stratégie est depuis unanimement critiquée.
Voilà donc, en riposte, la police lancée aux trousses d’Abou Ayadh, Seifallah Ben Hassine de son nom civil. Selon les services américains, il était l’un des dirigeants du Groupe combattant tunisien, impliqué dans l’assassinat du commandant Massoud en Afghanistan le 9 septembre 2001. Arrêté en 2003 en Turquie, il est extradé vers la Tunisie et libéré lors de l’amnistie générale post-révolution.
Une descente de police à son domicile, vendre