Les autorités de Bamako et les Etats d’Afrique de l’Ouest ne parviennent pas à s’entendre sur l’envoi d’une force au Mali. A l’instigation de la France, qui s’impatiente, une conférence internationale est prévue sur la situation dans le Sahel, le 26 septembre, à New York, en marge de l’Assemblée annuelle des Nations unies.
Comment expliquer l’inertie de Bamako et des pays de la région ?
Les pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) discutent depuis des mois avec les autorités de Bamako d'un projet d'intervention militaire pour reprendre le contrôle du Nord, tombé aux mains des islamistes. Mais la communauté ouest-africaine se heurte à un obstacle de taille : les Maliens sont très divisés sur une telle option. Car elle suppose, au préalable, le déploiement de troupes dans le Sud, pour sécuriser ce qui reste d'institutions légales à Bamako et pour des raisons de logistique. Une perspective refusée par le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré. Ce dernier assure que «le déploiement de forces militaires combattantes est sans objet» dans la capitale - une position calquée en réalité sur celle des militaires putschistes qui ont chassé, en mars, son prédécesseur, Amadou Toumani Touré. L'ex-junte, qui craint d'être marginalisée, veut garder la haute main sur la sécurité dans le Sud. A l'inverse, le Premier ministre, Cheik Modibo Diarra, plaide pour une intervention militaire rapide. En vain.
La Cédéao a-t-elle l