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La Russie s’invite un peu plus longtemps au Kirghizistan

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Vladimir Poutine est venu à Bichkek effacer une partie de la dette du pays, et prolonger la présence militaire russe, alors que des GI y sont également stationnés.
Vladimir Poutine et son homologue kirghize Almazbek Atambaïev lors d'une cérémonie à Bichkek, le 19 septembre 2012. (Photo Vladimir Pirogov. Reuters)
publié le 20 septembre 2012 à 11h33

Le président russe Vladimir Poutine a conclu jeudi à Bichkek avec son homologue kirghiz Almazbek Atambaïev des accords prolongeant la présence militaire russe dans cette ex-république soviétique, et effaçant près de 400 millions d’euros de dette. Le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov, qui accompagnait Poutine, a signé avec son homologue Taalaïbek Omouraliev un accord sur «le statut et les modalités d’implantation de la base militaire russe sur le territoire du Kirghizstan».

Le Kremlin avait indiqué avant la signature que cet accord régularisait la présence pour quinze ans à partir de 2017 des militaires russes déjà implantés au Kirghizstan, avec la possibilité ensuite de prolonger par tranches de cinq ans. La Russie négociait depuis des années cet accord avec le Kirghizstan, inquiète de voir les militaires américains implantés à l’aéroport de Manas près de Bichkek dans le cadre de l’opération en Afghanistan.

Le Kirghizstan, qui loue ses installations aux militaires américains, a annoncé que ceux-ci devraient partir en 2014, année du retrait prévu de leurs forces d’Afghanistan. Selon l’agence russe Itar-Tass, l’accord passé jeudi prévoit notamment le maintien d’une base russe sur l’aérodrome de Kant (à une vingtaine de kilomètres de Bichkek) et d’autres installations dont un centre de télécommunications, des livraisons de matériel militaire et la formation de militaires kirghizes.

Il prévoit selon la même source que les militaires russes assure