Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a réaffirmé jeudi que la France apporterait «un soutien logistique» à une éventuelle intervention militaire dans le nord du Mali, alors que Paris est sous le coup d'une menace d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) de tuer les otages français.
Comme on lui demandait sur i-Télé s'il jugeait «sérieuse» la menace lancée mercredi par Aqmi, le ministre a estimé que la situation dans cette zone du Sahel n'était «pas acceptable» et «nous ne pouvons pas laisser faire ça».
«Nous ne laisserons pas faire l'évolution (...) qui aboutit à la constitution d'une espèce de sanctuaire terroriste par des bandes organisées se réclamant d'Al-Qaïda au Mali», a-t-il dit. «C'est notre sécurité qui est en jeu à moyen terme», a-t-il aussi déclaré.
A propos d'une possible intervention armée, «il y a un processus qui a déjà été initié puisque le président du Mali a fait appel à ses voisins regroupés dans la Cédéao (Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest, ndlr) pour qu'ils l'aident à reconquérir le nord», a ajouté M. Le Drian.
Désormais «il y a une résolution de l'Onu, nous sommes légalement couverts pour qu'une initiative soit prise».
Cette initiative, a-t-il poursuivi, «revient d'abord aux Africains mais manifestement c'est en cours de gestation et ça va être évoqué par le président de la République (François Hollande) à New York la semaine prochaine lors de l'Assemblée générale de