«Pas d'états d'âme, ni de remords», affirme Nadedja Tolokonnikova (photo AFP), une des membres du groupe de punk russe Pussy Riot, dans une interview accordée par les trois jeunes femmes depuis leur prison au magazine Elle.
«J'ai toujours rêvé de passer une partie de ma vie dans l'ascétisme, donc je ne pleure pas et je ne blâme personne», déclare Nadedja Tolokonnikova, expliquant consacrer ses journées en prison à écrire sur «la politique, l'idéologie, le social, le coming out, la religion, la prison».
«Même avec cette propagande massive des médias du système Poutine, de plus en plus de Russes ne sont plus prêts à croire en cet Etat et commencent à nous entendre, nous, les activistes, les contestataires», estime-t-elle. «D'habitude, le système étatique russe fait tout pour que les initiatives sociales passent totalement inaperçues. Les Pussy Riot ont réussi à casser ce blocus», juge-t-elle.
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Le procès a «révélé le vrai visage du pouvoir de Poutine», souligne Ekaterina Samoutsevitch (photo AFP) dans Elle, qui ne précise pas quand l'entretien a été réalisé. La jeune femme confie ne rien attendre de leur procès en appel, q