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Libérations en Birmanie pour séduire l’Occident

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Diplomatie . L’amnistie de 514 prisonniers coïncide avec l’arrivée de Thein Sein aux Etats-Unis.
publié le 21 septembre 2012 à 22h36

Le régime birman a annoncé lundi une nouvelle libération massive de prisonniers, parmi lesquels au moins 80 dissidents et des étrangers. Cette mesure d'amnistie prise par le président, Thein Sein, en faveur de 514 détenus a été présentée comme un effort pour apporter de «la stabilité et la paix éternelle» au pays, ainsi que pour maintenir «l'amitié avec les pays voisins».

Quelle est l’ampleur de cette amnistie ?

Après celles d’octobre 2011 et de janvier 2012, au cours desquelles plusieurs milliers de personnes avaient été relâchées, il s’agit de la plus importante libération de prisonniers. A chaque fois, ces amnisties ont concerné surtout des droits communs et, dans une moindre mesure, des dissidents et des opposants, incarcérés pour certains depuis des décennies pour leur engagement dans les révoltes de 1988 et 2007. En janvier, 336 d’entre eux avaient été libérés, dont des leaders politiques et religieux de premier plan. Cette fois, plus de 80, dont 24 bonzes, auraient bénéficié de l’amnistie. Depuis son arrivée à la présidence dans son costume de civil en mars 2011, l’ex-général Thein Sein a libéré plus de 600 dissidents en quatre vagues. Un responsable de l’administration pénitentiaire a confié à l’agence Mizzima que, sur les 514 détenus élargis, 399 étaient des étrangers incarcérés pour des entorses aux lois sur l’immigration.

Y a-t-il encore des prisonniers politiques en Birmanie ?

Oui, mais le gouvernement des généraux