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Un an après l’exécution de Troy Davis, Amnesty appelle à relancer l’enquête

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La mobilisation populaire n'avait pu empêcher l'exécution de Davis, malgré les doutes persistants sur sa culpabilité.
Manifestation contre l'exécution de Troy Davis devant la Maison Blanche le 21 septmebre 2011. (Photo Paul J. Richards. AFP)
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publié le 21 septembre 2012 à 7h29

Pour le premier anniversaire de l’exécution controversée du Noir américain Troy Davis (photo AFP), Amnesty International a appelé jeudi à relancer l’enquête pour restaurer la confiance des Américains dans leur système judiciaire.

Le 21 septembre 2011 en Géorgie (sud), «Troy Davis a été exécuté en dépit de doutes importants et persistants sur sa culpabilité», a déclaré Suzanne Nossel, directrice générale d'Amnesty International-USA, devant une cinquantaine de militants à Washington vêtus de T-shirts bleus proclamant «I am Troy Davis» («Je suis Troy Davis»).

«Cette injustice choquante a ébranlé la confiance et l'équité de notre système judiciaire et des milliers de gens ont commencé soudain à mettre en cause ce châtiment inhumain» qu'est la peine de mort, a-t-elle déclaré, en présence de la soeur de Troy Davis et d'un condamné à mort innocenté.

A l'occasion de ce «triste jour»«l'impensable» a été commis, Amnesty International et la puissante organisation de défense des Noirs américains NAACP ont appelé le ministère de la Justice et le gouvernement de Géorgie à mener une «enquête complète, indépendante, impartiale et transparente» sur le meurtre du policier blanc dont Troy Davis était accusé et sur les «nombreuses accusations de pressions policières» dans cette affaire.

Cette enquête «plongera jusqu'aux racines du mal, le comportement fautif récurrent du gouvernement dans les affaires de peine de mort, et restau