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Libération

A Benghazi, des salafistes chassés par des manifestants

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Dix jours après l'attaque meurtrière contre le consulat américain, les combats entre les habitants de Benghazi et les groupes extrémistes ont fait au moins onze morts.
A Benghazi le 21 septembre 2012, des habitants manifestent contre les milices islamistes armées et pour la démocratie. (Photo Asmaa Waguih. Reuters)
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publié le 22 septembre 2012 à 0h53
(mis à jour le 22 septembre 2012 à 17h02)

Les autorités libyennes ont pris samedi le contrôle de quartiers généraux et bases de milices armées à Benghazi, qui avaient été attaqués par des habitants lors de violences ayant fait au moins 11 morts et plus de 70 blessés.

Six membres des forces de sécurité figurent parmi les tués. «Vu la nature des blessures, c'est clair que les six personnes ont été exécutées», a indiqué un médecin sous couvert de l'anonymat.

Les violences ont débuté vendredi soir quand des centaines d’habitants de Benghazi, la deuxième ville de Libye, se sont soulevés contre les milices armées qui font la loi dans le pays depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, et pris le contrôle de plusieurs bases de ces milices.

Les protestataires, dont certains étaient armés, ont d’abord délogé une milice d’un bâtiment de la sécurité dans le centre-ville, avant d’entrer dans la nuit dans la caserne du principal groupe paramilitaire, la milice salafiste d’Ansar al-Charia, a constaté un journaliste de l’AFP.

Aux cris de «le sang des martyrs n'a pas été versé en vain», les manifestants, qui ont saccagé, pillé et incendié la caserne, ont réussi à déloger les miliciens. Samedi, ces deux sites étaient occupés par les forces de sécurité régulières, selon une journaliste de l'AFP.

D’après des témoins, Ansar al-Charia (les partisans de la loi islamique) a également quitté sous la pression des manifestants l’hôpital al-Jala qu’elle contrôlait, et qui a été repris par la police militaire.

Les protestataires o