Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a annoncé lundi à New York que Bamako avait officiellement demandé une intervention militaire internationale dans le nord du Mali contrôlé par des groupes islamistes.
Le président malien Dioncounda Traoré et son Premier ministre Cheikh Modibo Diarra ont demandé dans une lette au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon une résolution du Conseil de sécurité autorisant «l'intervention d'une force militaire internationale afin d'aider l'armée malienne à reconquérir les régions du nord occupées», a déclaré Fabius devant la presse.
«Les choses avancent dans la bonne direction» pour une intervention dans le nord du Mali, a aussi estimé le chef de la diplomatie française , réaffirmant que la France ne serait «pas en première ligne» dans une telle opération.
«Une demande a été faite pour que le Conseil de sécurité des Nations unies bâtisse un plan où il y aura à la fois des Maliens, des forces africaines voisines, et si c'est nécessaire, d'autres forces d'appui», a déclaré Laurent Fabius en marge de l'Assemblée générale de l'ONU qui s'ouvre mardi à New York.
«Je pense qu'on va dans le bon sens. Pour la première fois il y a une espérance qui se lève», a-t-il dit. «La France n'est pas en première ligne. Ce serait une faute, parce que ce sont d'abord les Africains qui doivent régler leurs affaires», a-t-il souligné, excluant la présence de toute troupe française au sol.