La candidate du parti conservateur aux présidentielles en Corée du Sud a présenté lundi ses «excuses sincères» aux victimes de la répression menée par son père, un ancien président-dictateur resté près de vingt ans à la tête du pays. «Je crois qu'une valeur inaltérable de la démocratie est que la fin ne peut pas justifier les moyens en politique», a déclaré Park Geun-hye dans un discours télévisé depuis le QG du Parti de la nouvelle frontière.
Depuis des semaines, les appels se multiplient pour que Park Geun-hye, qui deviendrait la première femme à être présidente de Corée du Sud en cas de victoire, clarifie sa position vis-à-vis des excès commis par son père, au pouvoir de 1961 à 1979. L’ambiguïté de ses réponses, jusqu'à présent, grignote l’avance dont dispose la candidate du parti au pouvoir sur ses deux opposants, Moon Jae-in et Ahn Cheol-soo, pour les élections du 19 décembre.
Park a présenté ses «excuses sincères à ceux qui ont souffert et été blessés pendant cette période, et à leurs familles». Son père, Park Chung-hee, était la grande figure politique des années 60 et 70 en Corée du Sud. Arrivé au pouvoir en 1961, après un coup d'Etat, il y était resté jusqu'à son assassinat par le responsable des services secrets en 1979.
Park Geun-hye bénéficie d’une bonne cote de popularité auprès des conservateurs et des Sud-Coréens nostalgiques de l’industrialisation et de la forte croissance enregistrée sous son père, après la guerre de Corée (1950-1953