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Libération

Nouveau tour de verrou en Iran sur Google et Gmail

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Téhéran a fermé l'accès au moteur de recherche et à sa messagerie, présentant la mesure comme une étape dans la mise en place d'un réseau limité au territoire national.
Dans la salle de contrôle d'un fournisseur d'accès à internet à Téhéran, le 15 février 2011. (Photo Caren Firouz. Reuters)
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publié le 24 septembre 2012 à 12h14

L’Iran a bloqué lundi l’accès à la messagerie électronique Gmail, service gratuit et relativement sécurisé de Google, et a indiqué limiter l’accès au célèbre moteur de recherche, dans le cadre d’un projet de mise en place d’un intranet national distinct du réseau mondial.

«A la demande du peuple, Google et Gmail vont être filtrés dans tout le pays. Ils le resteront jusqu'à nouvel ordre», ont annoncé les autorités dans un sms citant Abdolsamad Khoramabadi, conseiller du parquet général et secrétaire d'un organisme chargé de détecter les contenus illégaux sur internet.

L’accès à la page de Google était limité à sa version non sécurisée, et plusieurs habitants de Téhéran ont déclaré à l’AFP ne plus pouvoir ouvrir leur messagerie Gmail à moins de passer par le protocole VPN (Virtual Private Network), qui permet à des millions d’Iraniens de contourner la censure. Le site mis en place par Google pour signaler les restrictions d’accès à ses services ne mentionnait cependant pas ces blocages lundi matin.

De nombreux hommes d’affaires iraniens, dont le travail est déjà compliqué par les sanctions occidentales liées au programme nucléaire iranien, utilisent Gmail pour communiquer et échanger des documents avec leurs partenaires étrangers. Les autorités iraniennes avaient déjà coupé temporairement l’accès à Google et à Gmail en février, en raison des élections législatives de mars, et les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter sont régulièrement bloqués en Iran.

Le régime irani