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Récit

Face à la Chine, le Japon reste ferme sur ses terres

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Contre toute attente, Tokyo n’entend pas céder devant Pékin, jugé belliqueux, au sujet des îles Senkaku, que se disputent les deux pays.
publié le 25 septembre 2012 à 21h36

L'inauguration ne pouvait pas mieux tomber pour la Chine. En pleine crise diplomatique avec le Japon, Pékin a mis en service hier son premier porte-avions, le Liaoning, une coque de 67 000 tonnes rachetée à l'Ukraine en 1998 et équipée à grands frais. Lors d'une cérémonie solennelle dans le port de Dalian (nord-est), le bâtiment de 300 mètres de long a été intégré officiellement à l'Armée populaire de libération au moment où le régime dégaine tous azimuts ses ambitions maritimes. Il est appelé à «jouer un rôle important pour défendre les intérêts souverains de l'Etat», selon le ministère chinois de la Défense.

Cette démonstration de force toute symbolique - le Liaoning n'est pas encore doté d'avions de chasse et ne devrait être déployé dans un premier temps que pour des exercices - est le énième épisode d'un âpre bras de fer entre la Chine et le Japon. Raison du conflit : un archipel inhabité de 7 km2. Les îles Senkaku sont contrôlées par Tokyo, mais revendiquées par Pékin, qui les dénomme Diaoyu.

Narguer. Depuis le rachat le 11 septembre par les autorités nippones de trois d'entre elles à l'homme d'affaires japonais Kunioki Kurihara, la Chine ne décolère plus. Même si les manifestations et attaques contre des intérêts japonais de la semaine dernière ont cessé, le régime communiste a dépêché des navires d'observation qui, régulièrement, narguent les gardes-côtes nippons en pénétrant dans les eaux territoriales. Une quinzai