Etre prêt, s'il le faut, à passer à l'action en cas de feu vert politique. Depuis des mois, Paris muscle lentement mais sûrement son dispositif militaire dans la bande sahélo-saharienne. Ainsi la France a-t-elle récemment déployé au moins un drone dans la zone, a appris Libération de sources concordantes, afin d'observer au plus près les mouvements des groupes islamistes qui contrôlent le Nord-Mali depuis le printemps. Transférés d'Afghanistan, d'où ils ont été retirés voici plusieurs mois, ces outils sophistiqués permettent aussi de mieux cerner la zone où les six otages français sont détenus, et ont sans cesse été bringuebalés, par leurs geôliers.
Sanctuaire. Ces moyens de renseignement, désormais cruciaux sur les principaux théâtres d'opérations, viennent compléter le déploiement dans la région de plusieurs groupements des forces spéciales, composés de commandos et disposant d'hélicoptères de combat. Des informations ont filtré sur leur présence en Mauritanie, au Niger et au Burkina Faso. Officiellement, ces soldats d'élite - dont le nombre reste confidentiel - sont chargés d'instruire leurs homologues dans les pays concernés. Mais au besoin, ils pourraient changer de casquette pour combattre.
Pour l'heure, il n'en est pas question. La France affirme toujours vouloir jouer un rôle de «facilitateur» dans la résolution de la crise au Mali qui passera tôt ou tard, selon elle, par une intervention militaire. Il s'agira alors de neutraliser les