La crise sino-japonaise en mer de Chine orientale s’est aggravée mardi avec l’arrivée de huit navires des garde-côtes taïwanais et de dizaines de bateaux de pêche dans les eaux territoriales japonaises au large d'îles revendiquées par Pékin et Taipei.
Selon le porte-parole du gouvernement japonais, Osamu Fujimura, huit navires des garde-côtes taïwanais et une quarantaine de bateaux de pêche avec 300 pêcheurs à bord se trouvaient dans cette zone à 9 heures locales (2 heures en France). «Les garde-côtes ont utilisé des canons à eau pour les repousser. Après avoir entendu nos avertissements, les navires ont fait demi tour», a-t-il précisé.
Sur des images de la télévision publique japonaise NHK, on peut effectivement voir dans une mer agitée les garde-côtes des deux pays s'arroser mutuellement à faible distance les uns des autres. Dès leur arrivée à proximité des eaux territoriales japonaises, les garde-côtes nippons avaient prévenu la flottille qu'elle ne devait pas aller plus loin. Un garde-côte taïwanais avait répondu par radio : «Ce sont les eaux de la République de Chine [nom officiel de Taïwan, ndlr] et nous sommes ici de plein droit.»
Le président de Taïwan, Ma Ying-jeou, a apporté un soutien sans réserve aux navires taïwanais entrés mardi dans les eaux territoriales japonaises. «Le président Ma soutient l'action patriotique des pêcheurs et félicite les garde-côtes de faire valoir notre souveraineté [sur ces îles, NDLR] tout e