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Libération

Traité européen : la  puérilité des Verts

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publié le 25 septembre 2012 à 19h06

Il y a de tout chez les Verts mais des europhobes, non, pas le moindre. Il n’y en a pas plus que de souverainistes ou de partisans de l’Europe des nations. Les Verts sont essentiellement fédéralistes. Cela fait partie de leur code génétique car il est clair que ce n’est pas dans les frontières nationales que se relèveront les grands défis écologiques de ce temps mais alors pourquoi viennent-ils de se prononcer contre la ratification du nouveau traité européen ?

Leur première raison, leur première erreur, est qu'ils croient trop à la lettre des traités. Comme tant de nonistes de gauche qui s'étaient persuadés, en 2005, que le projet constitutionnel allait «graver le libéralisme dans le marbre», ils craignent que ce traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance n'empêche à jamais l'Europe de mener des politiques de relance budgétaire et n'aggrave, dans l'immédiat, l'endettement et le déficit de croissance en ralentissant encore l'activité économique.

Si c’était le cas, on ne pourrait qu’approuver leur rejet de ce texte mais les traités européens - celui-là comme les autres - ne sont que le fruit de compromis du moment dont la lecture et l’application sont ensuite constamment modifiées par les réalités économiques, les élections nationales et les évolutions politiques qui en découlent au sein du Conseil européen, l’assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement qui pilote l’Union.

Hantée par le rôle que l'hyperinflation avait joué dans l'ascension des