C’est le cœur du pouvoir, en plein centre de Damas, que les rebelles ont frappé hier matin en déclenchant deux très violentes explosions dans un complexe militaire abritant le siège de l’état-major. Si l’on en croit l’Armée syrienne libre (ASL), l’opération a fait des dizaines de morts, un bilan contredit par la télévision officielle, qui affirme que seuls les quatre militaires chargés de garder les bâtiments ont été tués.
C'est, semble-t-il, un groupe islamiste, Tajamo Ansar al-islam (Rassemblement des partisans de l'islam), qui a mené l'attaque, perpétrée par deux kamikazes. Ceux-ci ont lancé leurs voitures piégées à dix minutes d'intervalle aux abords et à l'intérieur du QG de l'état-major, à quelques mètres de la célèbre place des Omeyyades. L'endroit abrite aussi les Renseignements de l'armée de l'air, l'un des services secrets les plus craints pour sa cruauté. L'armée a affirmé que «tous les commandants et les officiers militaires» sont «sains et saufs». Après les explosions, des combats entre rebelles et soldats ont éclaté à l'intérieur du complexe, faisant des morts dans les deux camps, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui parle des «affrontements les plus violents depuis le début de la révolte» contre le régime de Bachar al-Assad il y a dix-huit mois.
Après l'attaque kamikaze, selon un activiste du nom de Sami al-Chami, cité par l'agence Reuters, «les combattants sont alors entrés et se sont battus avec la sécuri