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Libération
De notre correspondant

Sevil Sevimli reste coincée en Turquie

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Le procès de l'étudiante franco-turque accusée de terrorisme a été ajourné. Seule concession, ses déplacements dans le pays ne sont désormais plus restreints.
Sevil Sevimli à son arrivée mercredi 26 septembre 2012 au tribunal de Bursa. (Photo Adem Altan. AFP)
publié le 26 septembre 2012 à 17h00

Sevil Sevimli, étudiante franco-turque de 21 ans poursuivie en Turquie pour terrorisme, n'a pas obtenu mercredi l'acquittement qu'elle espérait devant la sixième cour d'assises de Bursa et ne peut toujours pas quitter le territoire de la Turquie, a déclaré son avocat Me Sami Kahraman.

«Elle est prise en otage», dénonce-t-il. «Sevil est en colère, elle a suivi l'audience avec beaucoup d'étonnement (...) Ses parents sont vraiment très affectés.» La Cour a reporté le procès au 19 novembre prochain et a levé l'interdiction imposée à la jeune femme de quitter le département d'Eskişehir, sa ville universitaire. Si elle ne peut toujours pas quitter la Turquie, elle peut donc désormais voyager librement à l'intérieur du pays.

«Tout cela est vraiment ridicule. J'ai été arrêtée pour des motifs ridicules. Je ne sais pas comment se déroulera l'audience», s'inquiétait la jeune femme ce matin, juste avant la premiere audience. Elle avait toutefois refusé de répondre à la question d'un journaliste qui lui demandait si elle avait confiance dans le système juridique turc.

32 ans de prison requis

Etudiante de l'Université de Lyon 2 en échange en Turquie depuis un an à l'Université Anadolu d'Eskişehir (à 300 km au sud-est d'Istanbul), Sevil Sevimli a été arrêtée le 9 mai dernier puis relâchée le 7 août, accusée «d'appartenir à une organisation armée