«C'est un avertissement direct à Téhéran, jugeait un diplomate, comme on n'a pas forcément l'habitude d'en entendre à l'ONU.» Intervenant hier à New York devant l'Assemblée générale, Benyamin Nétanyahou n'a pas mâché ses mots. Consacrant les trois quarts de son discours à la menace nucléaire iranienne, le Premier ministre israélien a assuré «qu'il était temps de tracer une claire ligne rouge» pour empêcher Téhéran de «mettre en péril la paix du monde». «Quelle différence y a-t-il entre le plus dangereux groupe terroriste du monde, Al-Qaeda, possédant l'arme nucléaire, et le plus dangereux régime terroriste du monde possédant l'arme nucléaire ?» a-il lancé. «Il n'y a pas de différence.»
Uranium. Présentant un panneau sur lequel était dessinée une bombe, Nétanyahou a ensuite assuré que «la ligne rouge» devait être tracée avant que l'Iran ne parvienne à boucler sa deuxième phase d'enrichissement d'uranium, un horizon qu'il a fixé au printemps ou à l'été prochain. «L'heure est de plus en plus tardive pour intervenir», a-t-il encore soutenu.
Après des semaines d'interrogations sur une possible intervention israélienne, le discours de Nétanyahou sonne comme une réponse à Barack Obama, qui avait snobé le leader israélien en cette semaine onusienne et avait décidé de ne pas le rencontrer pour se concentrer sur la campagne électorale américaine. Mardi, Obama avait certes assuré que les Etats-Unis <