«Ça rappelle Téhéran en 1979», a déjà lancé Paul Ryan, le colistier de Mitt Romney pour la course à la Maison Blanche. A six semaines des élections américaines, les très graves failles révélées avant, pendant et encore après l'attaque du consulat de Benghazi risquent maintenant d'empoisonner la campagne électorale.
A l'instar de Paul Ryan, de nombreux républicains font le parallèle, très exagéré, entre Benghazi et l'attaque de l'ambassade américaine à Téhéran en 1979. Une prise d'otages qui avait duré 444 jours, de novembre 1979 jusqu'à janvier 1981, et qui avait plombé le président Jimmy Carter, battu aux élections de novembre 1980. Mitt Romney lui-même, toujours à la traîne dans les sondages, a commencé à exploiter le filon : «Nous avons eu un ambassadeur assassiné… 20 000 personnes tuées en Syrie […]. Ce ne sont pas des secousses sur la route, ce sont des vies humaines !» s'est indigné lundi le candidat républicain, réagissant à une formule malheureuse de Barack Obama, qui a parlé de «secousses sur la route» au lendemain du Printemps arabe.
«Milliards». Pour le président américain, l'attaque surprise de Benghazi est d'autant plus dévastatrice qu'il se vantait dans sa campagne d'avoir non seulement tué Oussama ben Laden, mais aussi pratiquement anéanti son réseau terroriste. «Al-Qaeda est sur le chemin de la défaite», lançait Obama lors de son discours à la convention démocrate de Charlotte, cinq jours avant le drame de Be