C'est un adepte de l'orthodoxie financière qui affrontera Angela Merkel aux prochaines élections. Peer Steinbrück, 65 ans, ancien ministre des Finances et représentant de l'aile droite du SPD, tentera de redonner la chancellerie aux sociaux-démocrates en septembre 2013. Ses deux challengers au sein du parti - le patron du SPD, Sigmar Gabriel, et le chef du groupe parlementaire au Bundestag, Frank-Walter Steinmeier - ont finalement jeté l'éponge, après des mois de spéculations autour de la «K-Frage», la question de savoir qui serait le prochain «Kandidat». Gabriel préfère, vu son jeune âge (53 ans), se tenir en réserve plutôt que de ternir son image en s'affrontant à la populaire Angela Merkel. Le très diplomate Steinmeier ne s'est pour sa part pas remis de sa défaite de 2009, lorsque le SPD a réalisé le pire score de son histoire à des législatives. «Steinbrück est le seul qui veuille vraiment se frotter à Merkel», assure un cadre du parti.
«dangereux». Après une longue pause estivale en Afrique du Sud, Steinbrück s'est discrètement glissé dans les starting-blocks fin août, arpentant sa région d'adoption, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, à la rencontre d'un public trié sur le volet auprès duquel il a testé son image et son message. D'une ironie mordante, agressif, implacablement logique, Steinbrück est un habitué des plateaux de télévision, soulignant inlassablement les points forts de l'Allemagne (sa base industrielle, la force de ses PME, la paix so