Le Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, a annoncé lundi un vaste remaniement de son gouvernement avant des élections législatives anticipées et en plein conflit diplomatique avec la Chine. Comme il est de coutume au Japon, son équipe a démissionné en bloc avant que Noda n’annonce peu après la nouvelle composition de son gouvernement, comprenant huit membres du cabinet sortant et dix nouveaux entrants.
En renouvelant son équipe, le Premier ministre espère doper sa popularité qui a fondu après l'adoption d'une loi prévoyant la hausse d'une taxe sur la consommation. Afin d'obtenir l'adoption de ce texte controversé, il a promis à l'opposition de droite qu'il convoquerait des élections législatives anticipées «dans un proche avenir».
Le ministère des Finances a été le principal concerné par ce remaniement. Son titulaire, Jun Azumi, a abandonné son portefeuille et va hériter du poste de secrétaire général du PDJ, une responsabilité cruciale au sein de l’appareil au moment où la majorité prépare des élections en position difficile. Jun Azumi a été remplacé par Koriki Jojima, un député peu connu du grand public qui a œuvré en coulisse à la hausse de la taxe sur la consommation.
Sa nomination constitue une surprise car la presse avait évoqué la semaine dernière le nom de l’expérimenté Katsuya Okada, actuel vice-Premier ministre, pour remplacer Azumi. Le ministre des Finances aura pour tâche immédiate d’accueillir les assemblées générales annuelles du FMI et de la Banque