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Vatileaks : un pape «facile à manipuler»

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Procès . L’ex-majordome de Benoît XVI a laissé entendre qu’il aurait agi sous l’influence de dignitaires du Vatican.
par Eric Jozsef, De notre correspondant à Rome
publié le 3 octobre 2012 à 22h46

Il s'agirait d'«inspirateurs» davantage que de «complices». L'ancien majordome du pape Paolo Gabriele a néanmoins provoqué un trouble mardi au Vatican en balançant des noms de cardinaux et de messeigneurs, lors de la deuxième audience de son procès pour «vol aggravé» de documents confidentiels.

«J'ai agi tout seul», a précisé le «corbeau», en se déclarant uniquement coupable d'avoir «trahi la confiance du Saint-Père». Mais Paolo Gabriele a laissé entendre qu'il aurait subi l'influence de sept personnages très haut placés, parmi lesquels les éminences Paolo Sardi et Angelo Comastri, actuel vicaire général de la cité du Vatican, ainsi que l'évêque Francesco Cavina.

Lettres. «J'ai eu beaucoup de contacts et reçu beaucoup de confidences», a détaillé Paolo Gabriele, laissant également entendre que l'ex-gouvernante de Benoît XVI Ingrid Stampa figurerait parmi les corneilles du Vatican. Ce sont ses discussions avec ces proches du pape qui l'auraient poussé à agir pour «nettoyer l'Eglise».

«J'ai acquis la conviction qu'il était facile de manipuler le pape», s'est désolé Paolo Gabriele, confirmant l'existence de rivalités et de querelles au sein de la Curie. L'ex-majordome a également cité le secrétaire personnel du pape, Georg Gänswein, lequel l'aurait questionné «au sujet des comportements [suspects, ndlr] de la gendarmerie vaticane».

Paolo Gabriele a enfin expliqué qu'il avait commencé