Soixante dix-huit pour cent des Russes estiment juste, voire insuffisante, la peine de deux ans de détention infligée à trois jeunes femmes membres du groupe Pussy Riot pour une «prière punk» anti-Poutine dans une cathédrale de Moscou, selon un sondage paru jeudi.
Selon cette enquête du centre Levada, un institut de sondage indépendant, réalisée fin septembre sur un échantillon représentatif de 1 600 personnes, 35% des Russes estiment que la peine à laquelle ont été condamnées les trois jeunes femmes est une punition «adéquate», et 43% jugent que celle-ci est insuffisante. Quatorze pour cent estiment que la peine est trop lourde, et 2% jugent que les faits reprochés aux jeunes femmes ne méritaient pas de condamnation pénale.
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Cinquante trois pour cent estiment que les Pussy Riot avaient probablement ou certainement pour but d'insulter les croyants. Pourtant, seuls 19% estiment qu'il s'agissait d'une attaque délibérée contre l'Eglise orthodoxe, alors que 41% ont vu un acte de «simple hooliganisme» (terme issu de l'anglais, figurant dans le code pénal russe et qualifiant des faits allant du vandalisme aux violences légères).
Vingt-neuf pour cent voient dans la performance «une action politique dirigée contre (le président russe Vladimir) Poutine et l'im