Ancien élève de l’ENA, Temir Porras Ponceleón a été vice-ministre de l’Enseignement supérieur et est aujourd’hui vice-ministre des Relations extérieures du gouvernement Chávez.
La campagne du candidat de l’opposition remporte un succès certain. Cela traduit-il une volonté de changement politique ?
Il peut y avoir une certaine usure du pouvoir. Depuis la dernière présidentielle, en 2006, nos résultats électoraux ont tendance à chuter. En 2007, nous avons même perdu un référendum pour changer la Constitution (1). Mais cela traduit plus une baisse électorale du Parti socialiste uni du Venezuela [PSUV, au pouvoir, ndlr] qu'une poussée de l'opposition. Son candidat est une caricature de l'oligarchie vénézuélienne. Ceux qui se réclament de l'opposition n'ont jamais su attirer l'électorat populaire, qui est pourtant majoritaire dans ce pays et s'est toujours rangé de notre côté.
Quel bilan tirez-vous du dernier mandat présidentiel de Hugo Chávez ?
Nous avons rétabli le contrôle souverain sur le pétrole, boosté les investissements dans ce secteur et privilégié la redistribution et la croissance plutôt que la lutte contre l’inflation. C’est grâce à cela que nous avons pu mettre en place un système public de santé et d’éducation. Ce gouvernement a fait reculer la pauvreté. Selon les chiffres de l’ONU, la moitié de la population vénézuélienne vivait dans le plus grand dénuement à notre arrivée au pouvoir. Aujourd’hui, il n’y a plus que 25% de pauvres et la pauvreté «critique» est tombée à 7%. Le Venezuela est devenu le pays le moin