Le prêcheur islamiste radical Abou Hamza et quatre co-accusés extradés de Londres dans la nuit, sont arrivés samedi aux Etats-Unis, où deux d’entre eux ont immédiatement plaidé non coupable, dans ce nouvel épisode d’une saga judiciaire transatlantique qui dure depuis huit ans.
Habou Hamza, 54 ans, l’ancien imam manchot et borgne de la mosquée londonienne de Finsbury Park aux prêches enflammés, devait comparaître dans l’après-midi devant un magistrat à New York, la ville où il avait été inculpé en avril 2004, notamment d’activités terroristes et prise d’otages au Yémen en 1998. L’acte d’accusation aux onze chefs lui sera lu mardi, lors d’une autre comparution, a annoncé le procureur fédéral à New York.
Deux des hommes extradés avec lui, Adel Abdul Bary, un Egyptien de 52 ans, et Khaled Al-Fawwaz, Saoudien de 50 ans, devaient être formellement mis en accusation samedi après-midi à New York, selon la même source. Bary et Fawwaz sont accusés de complot avec Al-Qaeda en vue de tuer des Américains. Bary est en plus accusé de meurtres, pour les attentats contre les ambassades américaines de Dar-es-Salaam et Nairobi en 1998, qui avaient fait 224 morts, selon la justice américaine.
Le procureur de Manhattan, Preet Bharara, s'est réjoui samedi de ce que ces hommes «accusés d'être au cœur névralgique des actes terroristes d'Al-Qaeda» puissent enfin être traduits en justice.
Les deux derniers extradés, Babar Ahmad, 38 ans, et Syed Talha Ahsan, 33 ans, deux Britanniques arrêtés resp