L’ancien président algérien Chadli Bendjedid, décédé samedi à l'âge de 83 ans des suites d’un cancer, a été à l’origine de la démocratisation des institutions algériennes, notamment par la promulgation d’une constitution pluraliste en février 1989.
Un deuil national de huit jours a été décrété à la mémoire de l'ex-président, qui sera enterré lundi à Alger, dans le carré des martyrs du cimetière d'el-Alia, selon un communiqué présidentiel diffusé dans la soirée.
L’un des présidents les plus longtemps au pouvoir, de février 1979 à janvier 1992, Bendjedid est né le 14 avril 1929 à Bouteldja, un village de l’est algérien, à la frontière tunisienne. Jeune, il aurait exercé divers petits métiers avant de rejoindre le maquis constantinois dès le début de la guerre de libération nationale de 132 ans de colonialisme français, du 1er novembre 1954 à l’indépendance du pays en 1962.
A l’indépendance, il suit à Alger le colonel Houari Boumediène, qui lui confie en 1964 le commandement de la deuxième région militaire à Oran (432 km à l’ouest d’Alger), qu’il gardera pendant quatorze ans. Dans le même temps, il devient membre du Conseil de la révolution, mis en place le 19 juin 1965 après le renversement du premier président de l’Algérie indépendante Ahmed Ben Bella.
A la mort de Boumediène en 1978, il devient le candidat de l’armée qui le fait élire à la présidence en janvier 1979. Il fait libérer Ben Bella et autorise le retour des opposants historiques Hocine Aït Ahmed et Bachir Boumazza. So