«Si t'as besoin d'un coup de main pour vos prochaines élections, demande-nous !» La boutade, assortie d'un smiley, est tombée par mail dans la nuit de dimanche à lundi. Envoyée par un proche de Hugo Chávez, qui vient d'être confortablement réélu à la présidence du Venezuela, elle est accompagnée des résultats. Avec près de 55% des voix, le chef de l'Etat sortant devance d'environ 10 points Henrique Capriles Radonski, le candidat d'une opposition unie qui obtient cependant son meilleur score depuis quatorze ans. «Je promets d'être un meilleur président et je tends les deux mains à tous les Vénézuéliens parce que nous sommes tous les fils de Bolivar», déclarera Chávez quelques heures plus tard, lors de son apparition au balcon du palais Miraflores, siège de la présidence (lire ci-contre).
Elu pour la première fois en 1998, il rempile pour un mandat de six ans. Les habitants des ranchos (bidonvilles) et des barrios (quartiers) pauvres de Caracas et des grandes villes vénézuéliennes ont fait la différence, votant massivement pour un président qui a amélioré leurs conditions de vie. A grand renfort de programmes sociaux («misión») touchant l'éducation, le logement, l'alimentation ou la santé, financés par les pétrodollars qui déferlent sur le 5e producteur mondial d'or noir et détenteur des plus grandes réserves.
A 58 ans, Chávez, qui en juillet a affirmé être «guéri» d'un cancer l'ayant contraint à deux ou t