Le pape doit gracier son majordome «qui a mis sous les yeux de tous les réalités cachées du Vatican qui nuisent à l'Eglise elle-même», plaide lundi le journaliste Gianluigi Nuzzi, qui a révélé les fuites de Vatileaks, dans une tribune publiée sur le site internet du Monde.
Paola Gabriele a été condamné à 18 mois de réclusion, samedi, par le tribunal du Vatican, pour «vol aggravé» de documents confidentiels dont il a transmis une partie à ce journaliste italien. Ce dernier les a publiés dans un livre choc, «Sua Santita», paru en mai.
«J'appelle solennellement le Saint-Père à accorder sa grâce à son ex-collaborateur puni pour avoir soustrait des documents dont il a fait parvenir des photocopies au journaliste que je suis», affirme Nuzzi, en relevant que Gabriele «n'a violé aucun secret militaire ou diplomatique» comme dans le scandale Wikileaks.
«La grâce prouvera que l'Eglise n'est pas une institution obscure et conservatrice mais qu'elle est au contraire capable de pardonner à celui qui -à tort ou à raison- a risqué son avenir pour son bien», dit le journaliste qui confirme avoir «fréquenté durant des mois» Gabriele.
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