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Corruption : Pékin assure avoir sanctionné 660 000 cadres en cinq ans

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Un haut dirigeant chinois assure que cette «lutte implacable» sera poursuivie «sans relâche».
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publié le 9 octobre 2012 à 8h24

La Chine mène une «lutte implacable» contre la corruption, comme en témoignent les 660.000 responsables communistes sanctionnés ces cinq dernières années, a affirmé l’un des neuf plus hauts dirigeants chinois cité mardi par la presse officielle.

He Guoqiang, à la tête de la Commission de discipline du Parti communiste au pouvoir, a promis que ce «combat sans relâche» allait se poursuivre, en mettant en avant le sort du leader déchu Bo Xilai, ex-maître absolu de la métropole de Chongqing et ex-membre du Bureau politique au niveau central, qui va être traduit devant la justice.

M. He, membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), a cependant reconnu qu'assainir le système serait une tâche de longue haleine, en assurant que personne ne serait à l'abri d'éventuelles poursuites. «Les personnalités corrompues, quel que soit leur rang, seront poursuivies de façon implacable et ne pourront échapper à la sanction», a-t-il affirmé.

Selon lui, sur 660 000 cadres sanctionnés par le Parti pour corruption en cinq ans, 24 000 ont été jugés pénalement. La corruption en Chine est un fléau de nature à entamer la légitimité du parti unique au pouvoir et les dirigeants ne cessent de promettre son éradication, en étant démentis dans les faits.

Le président chinois Hu Jintao ou le Premier ministre Wen Jiabao ont ainsi déclaré à de nombreuses reprises qu'il était vital pour le Parti communiste d'éliminer la corruption de ses ca