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Libération

Senkaku : le gouverneur de Tokyo jette encore de l’île sur le feu

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publié le 9 octobre 2012 à 21h46

Il avait lancé la polémique en avril en levant une souscription pour racheter les îles Senkaku. Il risque aujourd'hui de relancer la guerre diplomatique avec la Chine en proposant de bâtir des installations pour cimenter la souveraineté japonaise sur cet archipel de 7 km2 situé au sud d'Okinawa et convoité par Pékin, qui l'appelle Diaoyu (lire page 24). Shintaro Ishihara, le très remuant et très nationaliste gouverneur de Tokyo, envisage de faire ériger un phare, un émetteur radio et des infrastructures portuaires pour les pêcheurs japonais. Quitte à compliquer encore les relations sino-nippones, au plus mal depuis quarante ans. La Chine a maintes fois rappelé qu'elle était opposée à toute construction sur cet archipel. Mais, à 80 ans, l'ex-romancier proche de Mishima et papy flingueur de la politique nippone n'en a cure, lui qui, il y a quelques années, traitait les Chinois de «gens du tiers-monde» et les accusait de voler la technologie japonaise.

Populaire gouverneur de la capitale depuis 1999, Shintaro Ishihara est parvenu à collecter quelque 1,8 milliard de yens (178 millions d'euros) pour mettre en œuvre ses projets depuis son annonce de rachat. Deux de ses proches ont d'ailleurs confirmé à Reuters que les violentes manifestations antijaponaises de la mi-septembre en Chine n'avaient pas entamé sa volonté d'aller de l'avant. Mais on ne sait pas dans quelle mesure le gouvernement de Yoshihiko Noda laissera faire. Car, le 11 septembre, l'Etat j