Un attentat aurait fait des dizaines de morts dans un centre des renseignements de l’armée de l’air syrienne, lundi soir, à une dizaine de kilomètres au nord-est de Damas, dans la localité de Harasta, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Il a été revendiqué sur son compte Facebook par le Front Al-Nosra, proche d’Al-Qaeda.

Ce groupe jihadiste n’en est pas à son coup d’essai. Il a déjà revendiqué plusieurs attaques ces derniers mois. Il assure que des kamikazes ont fait exploser, à une vingtaine de minutes d’intervalle, deux véhicules, dont une ambulance, bourrés de plusieurs tonnes d’explosifs. Cette version diffère de celle donnée à l’AFP par une source au sein des forces de sécurité. A l’en croire, une première voiture aurait réussi à pénétrer dans l’enceinte du centre de renseignements avant d’exploser, ne faisant que des blessés, et le deuxième véhicule aurait été intercepté. Les cinq heures d’échanges de tirs qui ont suivi seraient dues à l’assaut des jihadistes contre ce site hautement sécurisé. La télévision syrienne a à peine rapporté l’événement, sans donner de détails, et la voie rapide Damas-Homs qui passe près du centre a été fermée.

Ce n’est pas la première fois que l’armée de l’air - dont les services de renseignements sont un des piliers de la répression - est prise pour cible. La base de Boukamal, près de la frontière irakienne, a été le théâtre, tout au long du mois de septembre, d’âpres combats pour son contrôle, les raids aériens étant un