La France a ratifié jeudi le traité budgétaire européen, après un ultime vote du Sénat, succédant à celui de l’Assemblée nationale intervenu mardi. 306 sénateurs ont voté pour et 32 contre. Si le traité a été voté par l’Assemblée sans que les voix de l’opposition soient déterminantes, cela n’a pas été le cas au Sénat, où la gauche n’est pas majoritaire sans les communistes et où le gouvernement a eu besoin des voix de droite pour faire passer le texte.
Pour le chef de file des sénateurs PS, François Rebsamen, cette adoption du traité européen par le Sénat «conforte le processus de la réorientation européenne voulue et obtenue par le président de la République». Le groupe UMP, qui a voté le traité, «sera attentif aux projets de loi qui suivront pour que la France puisse atteindre les objectifs fixés», a prévenu le sénateur UMP Jean Bizet.
Le groupe écologiste était partagé. Son président, Jean-Vincent Placé, qui a voté contre, a souligné que le traité «suscite la perplexité, d'autant que le Parlement européen n'a pas eu son mot à dire». «En outre, a-t-il dit, ce traité est celui du président sortant, qui a été battu, et de Mme Merkel, soumise à réélection l'année prochaine. La démocratie est donc atteinte. Et ce texte est marqué par la philosophie (...) ultralibérale.»
La France est le 13e Etat à ratifier le traité
«Si nous voulons l'Europe, il faut voter ce traité, malgré toutes ses insuffisances», a au contraire lancé la sénatrice EELV Leila Aïchi. Eliane Assassi, présidente du groupe CR