D’ordinaire, si le débat des chefs passionne, celui des sous-chefs ne suscite que peu d’intérêt. Il n’en est rien cette fois. A moins de trente jours de l’élection américaine, lors de sa confrontation avec le candidat républicain à la vice-présidence Paul Ryan, le démocrate Joe Biden se devait d’effacer le débat raté de Barack Obama. Depuis cette prestation, le 3 octobre, la moyenne des sondages réalisés par le site RealClearPolitics a accordé pour la première fois une avance au républicain Mitt Romney, le créditant de 48% des intentions de vote contre 47,3% au président sortant.
L'enjeu, avant le débat, pour Joe Biden était donc de se montrer plus pugnace que son adversaire. Ce vétéran démocrate de 69 ans entendait, durant la confrontation, dépeindre Paul Ryan, connu comme le champion de la réduction des impôts, en ultraconservateur au service des riches. Tandis que son adversaire républicain, âgé de 42 ans, prévoyait de le pousser vers la retraite, le démocrate voulait souligner son manque d'expérience. Mitt Romney lui-même ironisait, sur CNN mardi : «Je pense que c'est le premier débat de Paul. Mais je peux me tromper. Il [en] a peut-être eu un au lycée, je ne sais pas.»
Toutefois, selon un sondage réalisé par l’institut Pew du 4 au 7 octobre auprès de 1 511 adultes, 39% ont une opinion favorable de Joe Biden et 51% émettent un avis défavorable à son égard, contre 44% et 40% pour Paul Ryan.
Un seul débat oppose les deux candidats à la vice-présidence, alors que Bara