Le rire a fait son entrée dans la campagne américaine grâce au débat, jeudi soir, entre les candidats à la vice-présidence. Tandis que le jeune Paul Ryan, colistier de Mitt Romney, tentait d'exposer ses vues, le coéquipier de Barack Obama, Joe Biden, n'a pratiquement jamais cessé de rire, sourire ou ricaner, levant aussi les yeux ou les bras au ciel pour exprimer ce qu'il pensait des «balivernes» de son adversaire. Le débat était à peine lancé que des comptes Twitter apparaissaient pour parodier«Laughing Joe».

Les républicains ont bien ri du numéro de Biden, qu'ils ont jugé «arrogant», «grossier», «pas du tout présidentiel», plusieurs osant même demander si le vice-président n'était pas «dérangé». Mais les démocrates se disaient vendredi tout aussi satisfaits, assurant que Biden avait parfaitement accompli ce qu'Obama n'avait pas réussi lors de son premier débat face à Romney : rappeler combien les propositions républicaines pourraient être aventureuses ou coûteuses pour la «classe moyenne». «Vous voulez faire la guerre ?» a demandé Biden, tandis que Ryan peinait à expliquer ce qu'une administration Romney pourrait mieux faire en Iran ou en Syrie.

Les premiers sondages à chaud ont montré les Américains assez dubitatifs, certains donnant Biden vainqueur de ce débat tandis que d'autres trouvaient Ryan plus convaincant. Si divertissant qu'il ait été, le duel des veeps pèsera sans doute moins lourd que les deux prochains à veni