Vendredi matin, en posant pour la première fois le pied sur le sol africain en tant que chef d'Etat, François Hollande a fait mentir les mauvaises langues et cette réputation météorologique qui lui colle à la peau depuis son élection : il n'a pas plu. C'est même sous un soleil ardent qu'il a découvert Dakar. Accueilli, comme le veut la tradition, par un cortège de youyous et de pancartes le représentant au côté de Macky Sall, le président sénégalais, François Hollande a visiblement été ému par la foule qui l'a accompagné tout au long du trajet de l'aéroport à la présidence. «Quand je vois ça, je me dis que j'ai eu raison de vouloir venir ici», s'est-il réjoui sous une grande tente dressée dans les jardins du palais présidentiel.

Pique. Au-delà de l'enthousiasme pour le folklore local, cette visite menée au pas de charge se voulait celle des symboles. Le Sénégal se prête bien à l'exercice. Voilà un pays qui «a compris que la démocratie est un levier pour le développement», a souligné le Président. Un pays proche de la France depuis si longtemps qu'il serait «à l'origine de la Révolution française», s'est-il également emporté, en évoquant les cahiers de doléances de la ville de Saint-Louis aux Etats généraux de 1789. On en apprendra peu, en revanche, sur la teneur des discussions entre les deux présidents à propos du Mali alors que, ce même vendredi, une résolution sur une éventuelle intervention au Sahel était votée au Conseil de séc