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Flandre : avec Bart De Wever, Anvers est jaune

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Belgique . Le chef nationaliste flamand de la N-VA a conquis la première ville du royaume, lors des élections communales d’hier.
par Jean Quatremer, De notre correspondant à Bruxelles
publié le 14 octobre 2012 à 21h56

Les indépendantistes flamands de l’Alliance néo-flamande (N-VA) ont remporté leur pari : rafler Anvers, la première ville de Belgique, et s’implanter localement en Flandre, le dernier échelon qui manquait à leur tableau de chasse (après le régional et le fédéral). Les résultats (non définitifs) montrent qu’une vague jaune (la couleur de la N-VA) a déferlé sur la région la plus peuplée et la plus riche du royaume.

Les francophones de Belgique, qui espéraient avoir calmé les revendications flamingantes en acceptant, en décembre 2011, une énième réforme de l'Etat donnant une plus grande autonomie aux trois régions du pays, qu'ils estimaient pourtant inacceptable quelques mois auparavant, en sont pour leur frais. Le gouvernement dirigé par le socialiste francophone Elio Di Rupo (qui réunit tous les partis, sauf la N-VA et les écologistes) va être extrêmement fragilisé. Surtout, les élections législatives de juin 2014 s'annoncent périlleuses pour l'unité de la Belgique, la N-VA ayant la capacité d'obtenir la majorité absolue en Flandre et donc de mener à bien ses projets sécessionnistes. «Nous avons atteint un point de non-retour dans l'histoire»,a d'ailleurs clamé Bart De Wever, 41 ans, le leader charismatique de la N-VA.

La bataille d’Anvers était la mère de toutes les batailles de ces communales : Bart De Wever a fait le pari, risqué, de s’emparer de cette ville dirigée par les socialistes depuis 1980 et fief de l’extrême droite indépendantiste du Vlaams Belang.

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