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Libération
Reportage

Hollande-Kabila, crispations à Kinshasa

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Le chef de l’Etat, qui a durement critiqué la situation en RDC, était l’hôte ce week-end du Congolais au sommet de la Francophonie.
publié le 14 octobre 2012 à 20h46

Ce week-end, sous un ciel gris souris, le Palais du peuple de Kinshasa semblait avoir été soudain téléporté en Corée du Nord. Ce monumental bâtiment accueillait le XIVe sommet de la Francophonie, le premier jamais organisé en république démocratique du Congo. Mais où était la foule ? Où se cachait cette jeunesse africaine dont la vitalité a été maintes fois célébrée par François Hollande depuis son arrivée, vendredi, sur le continent noir ? Non loin de là, sur la place du Triomphe, un petit attroupement tentait vainement de donner une image festive au milieu d'une ville soudain désertée.

Manifestants. Pour retrouver un peu d'animation, il fallait franchir l'impressionnant dispositif policier qui quadrillait le centre-ville auquel les Kinois ordinaires n'avaient plus accès. Etrange ambiance qui en dit long sur les crispations ayant entouré ce sommet un peu particulier. Cette curieuse glaciation tropicale semblait d'ailleurs caractériser aussi les relations entre le président français et Joseph Kabila, son homologue congolais. Tout le monde a noté la froideur de leurs salutations à l'entrée du Palais du peuple, samedi matin.

Peu après, au moment même où François Hollande s'adressait à ses pairs francophones, des manifestants, qui tentaient de se regrouper dans un quartier périphérique, étaient dissuadés à coups de gaz lacrymogènes. On ignore le nombre exact de blessés mais il y aurait eu plusieurs arrestations : «Au moins cinq», suggérait dan