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Libération

Nord-Mali : l’Afrique exhortée à se mettre en ordre de bataille

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Malgré les otages du Sahel, Hollande a été offensif sur la menace islamiste.
publié le 14 octobre 2012 à 20h46

De Dakar à Kinshasa, une même préoccupation : à chaque étape de son périple africain, la situation au Mali a été évoquée dans tous les discours prononcés par François Hollande. Avec un leitmotiv : l’urgence de mettre un terme à la menace islamiste que représentent les groupes intégristes qui se sont emparés depuis mars du nord du Mali.

«Menaces». Vendredi, devant les députés sénégalais, il dénonçait ainsi «ces mausolées profanés, ces mains coupées, ces femmes violées» pour mieux justifier sa conviction : «Il faut que ces horreurs cessent.» «Depuis mon élection, nous n'avons jamais cessé de mobiliser la communauté internationale», ajoutait-il quelques heures plus tard à l'ambassade de France de Dakar. Au même moment, à New York, le Conseil de sécurité votait, «à l'unanimité» soulignera le Président, une résolution pour préparer la résolution qui, «dans un délai de quarante-cinq jours», permettra peut-être de former la fameuse force africaine appelée à se déployer au Nord-Mali. Dans tous ces discours, Hollande n'a jamais manqué de rappelé combien la France est en pointe sur le dossier au niveau international. Cependant, elle n'apportera qu'un soutien logistique. Le Président l'a répété sur tous les tons : c'est aux Africains de prendre leurs responsabilités et d'orchestrer concrètement la bataille à venir. L'intention est louable, et surtout justifiée, même si, à force d'être ainsi répétée, elle n'est pas non plus dénuée d'un